2015
EN
In 1920, Man Ray visited Marcel Duchamp's studio in New York, where he noticed a glass plate lying face down, covered with a thick layer of dust. This was not a result of negligence; Duchamp had intentionally allowed the dust to accumulate for months. Echoing the iconic image of Man Ray and Marcel Duchamp, the Screenshot project focuses on the dust that collects on our screens. Unwanted and omnipresent, this accumulation of matter highlights the materiality of the screen.
Cracks, dust, fingerprints—extracted from their contexts, these screens bear the marks of their intense daily use. As "relics 2.0," the images are presented at a 1:1 scale on the screen before being encased in a plexiglass box.
FR
En 1920, Man Ray rend visite à son ami Marcel Duchamp dans son atelier new-yorkais. Il y entrevoit une plaque de verre posée à plat, recouverte d’une épaisse couche de poussière. Ceci n’est pas le résultat d’une négligence, Duchamp a volontairement laissé la poussière s’accumuler durant des mois. En écho à la célèbre image de Man Ray et Marcel Duchamp, je me suis intéressée ici à la poussière accumulée sur nos écrans. Indésirable, omniprésence, ce dépôt de matière constitue une mise en exergue de la matérialité écran. Fissures, craquelures, poussières, traces de doigts. Extraits de leurs contextes, les écrans portent en eux les stigmates de leur valeur d’usage quotidienne. Sorte de “reliques 2.0”, les images sont présentées à échelle 1 de l’écran, puis placées sous boîte de plexiglas.